Créé en 1950, le Centre Nautique de Lorient s’est d’abord appelé Centre Nautique de Kergroise, du nom du quartier où il s’est implanté dans un premier temps, sur les quais occupés aujourd’hui par le port de commerce. C’est en 1967 qu’il a pris son nom actuel, une période qui a coïncidé avec son développement à vitesse accélérée, favorisé par celui des loisirs nautiques. Aujourd’hui, le CNL, dont le siège se situe au cœur de l’agglomération lorientaise, au bout du port de plaisance du centre-ville, est l’une des plus grosses structures de France. Un club qui revendique 520 sociétaires, une centaine d’embarcations - des Optimists aux J80 en passant par les planches et les semi-rigides - et 12 salariés dont 5 entraîneurs professionnels, titulaires du brevet d’Etat.

Des entraîneurs dont l’objectif est de former des jeunes à la compétition et de leur permettre de porter haut les couleurs du club sur les différentes épreuves organisées en France ou dans le monde. « Le club est clairement tourné vers la compétition et vers les jeunes, c’est une façon de transmettre et de renouveler le CNL », confirme son président, Patrick Frasquet. Le parcours des jeunes intéressés par la voile dans le pays de Lorient est ainsi bien balisé : « Ils débutent dans les écoles de voile du Centre Nautique de Kerguelen à Larmor-Plage, géré par la Sellor, ou de la base nautique municipale du Ter, qui nous envoient ceux qui sont intéressés par un parcours sportif. Nous les formons à la compétition et quand ils atteignent un niveau significatif, ils partent dans les différents pôles fédéraux, comme Brest ou La Rochelle. On peut ensuite espérer en retrouver certains au sein de Lorient Grand Large comme équipiers ou porteurs de projet, en Mini, Class40 ou Imoca. Nous avons la chance de proposer une filière complète ».

Des marins comme Alain Gautier ou Jean-Luc Van den Heede sont ainsi passés par le CNL. Les pépites actuelles se nomment notamment Oël et Yun Pouliquen ou Jade Bruché, qui se distinguent sur les podiums nationaux et internationaux en planche à voile. Le club n’est cependant pas tourné vers la seule compétition : il s’est en effet ouvert à la pratique loisirs et handivoile - avec l’acquisition de quatre Miniji et d’un prototype de 6 mètres piloté par un joystick -, et propose des supports variés, comme l’aviron de mer et le stand-up paddle. Le SUP en particulier rencontre un franc succès, notamment sur la Lorient Paddle Race, la course annuelle de 15 km organisée par le club. L’organisation de régates, comme L’Atlantique Le Télégramme le week-end dernier, fait en effet partie des missions du CNL qui en tire une partie de ses ressources, avec 53 jours de courses par an qui accueillent 2 000 bateaux !  Le reste du budget, de 600 à 700 000 euros selon les années, provient des adhésions, des stages, des subventions et des partenaires privés.

Sur Lorient-Les Bermudes-Lorient, le CNL, qui déclare l’épreuve auprès de la FFVoile, apportera une partie des moyens humains et techniques pour assister la direction de course sur l’eau. Un rôle que le club assume régulièrement lors des grands rendez-vous. « Nous allons être un véritable partenaire technique de Lorient Grand Large - dont le président Bernard Bocquet, a d’ailleurs été président du CNL – précise Patrick Frasquet. Nous sommes en mesure de fournir cinq professionnels de la mer, un bateau comité de course de 11 mètres et des bénévoles. » Avant, peut-être, de fournir en concurrents les prochaines éditions…